— Comment as-tu pu le perdre de vue ?
— Je pensais qu’il me suivait. Je me suis retourné, il n’était plus là.
— Tu te rends compte maintenant que c’est presque impossible de le retrouver tant il y a de monde ?
— Il a du aller au musée voir le diplodocus, il a une passion pour les dinosaures.
— Impossible qu’il se repère dans le métro, c’est trop vaste.
Essayons.
La ligne emprunte des chemins. Passe du sous-terrain à l’aérien. Je vois des arbres à force de transitions. Les arbres se retrouvent flottant au vent au dessus de l’horizon et les nuages sous terre. Le blanc et le bleu sous nos pas et les couleurs sombres au ciel.
— Tu as vu ça ?
— Quoi ?
— Rien, laisse tomber.
Arrivés au musée, des banderoles de police partout.
— Il est là je suis sûr.
Un policier m’empêche de passer.
— Désolé on ne passe pas.
Je suis à la recherche d’un jeune garçon qui présente des troubles autistiques et qui est perdu.
— Pour le moment ce qui est perdu c’est un dinosaure de 20m de long
— C’est lui qui l’a pris.
— Et moi je suis le roi d’Angleterre. Allez circulez s’il vous plait, il n’y a rien à voir.
Je ne peux m’empêcher de sourire et de penser intérieurement :
Nom de Dieu, il a réussi.