Un patient patiente allongé sur son lit. Il semble dormir paisiblement, mais me regarde d’un œil.
voici ton patient, tu vas devoir t’occuper de lui pendant ton apprentissage.
L’homme est décharné, squelettique
la posture debout lui est pénible, tu dois le soutenir quand il se lève. L’aider pour aller aux toilettes. L’aider à faire des manipulations dans le labo.
La journée passe lentement. L’homme me fixe toujours du même œil. Bleu clair, vitreux, laiteux. La pupille dilatée, comme l’œil d’une carpe morte.
Pourtant une larme coule. Je lui prends la main. Il frisonne. J’essaye de lui sourire mais il me fait de la peine. J’ai envie de pleurer aussi. Je ne peux pas l’aider ni le soulager.
Le lendemain, je reviens à son chevet. Il est debout, regarde par la fenêtre.
Il me dit qu’il doit aller faire des manipulations au laboratoire. Des prélèvements sanguins sont arrivés d’urgence du front.
je n’ai pas besoin de toi pour ce travail, tu risques de me perturber.
Il disparait dans les couloirs, semble se mouvoir parfaitement sans aucune aide.
Le chef de service me reproche d’avoir laissé filé le patient. Me montre, un planning,
Vous devez noter heure par heure l’état du patient, relever sa température, noter ses moindres faits et gestes. Là, vous n’avez rien noté depuis hier.
Je ne savais pas qu’il fallait faire cela.
Ce n’est pas étonnant, on ne vous apprends plus rien. C’est pourtant du bon sens. Filez au labo et surveillez le.
Au Labo il est avec un autre patient, ils réalisent des frottis sanguins. Il me remarque pas, ou fait semblant de pas me voir.
Ensuite il veut sortir on se perds dans un champ de maïs on surplombe un sentier rocailleux
Il glisse tombe,
Je ne suis pas capable de le soutenir, il est soudain très lourd.
Il se coince la jambe entre 2 roches
Je tire
Ça coince
Tu vas me casser la jambe.
Fragmenté j’entends les os se briser.
Je tire de plus en plus la jambe se transforme en une sorte de gelée sanguinolente.
VOUS ME FAITes mal!
Arrêtez.
Oui pardon je ne savais pas quoi faire