Salle de l’État civil dans un bled paumé américain entre station Texaco, coiffeur et Safeway. La personne qui a accès aux informations ne peut pas m’aider, n’a pas le droit.
Le dossier est classé. Je lis sur un écriteau : la transmission de l’information ne se fait qu’oralement et qu’en une seule fois.
— Premsel ? Oui elle est dans la base de données, non je n’ai pas l’accès au registre. Il n’y a pas de registre pour le mariage avec un certain Salomon. Je n’ai pas l’identité de sa mère ni de son père, je vais voir. je vais vous donner le nom qu’il faut retenir à présent, je ne le répéterai pas.
— Attendez ! Il y a une flaque de liquide devant le bureau, on dirait de l’urine.
Je me précipite je récupère quelques tours de papier toilette que j’enroule autour de la main, je me baisse pour nettoyer l’urine, c’est le moment qu’elle choisit pour me le dire le nom.
— Schnitzler ? Comment vous dites ? Schnitzler, Zeller, Schneider. J’ai mal entendu.
— Désolé je ne peux pas vous répéter le nom, il fallait écouter mieux que ça.
— S’il vous plaît aidez moi. Je n’écoutais pas car j’étais occupé à nettoyer.
— Il fallait écouter pourtant, je vous avais prévenu, au revoir monsieur.
Elle tire le rideau métallique. Comme des paupières qui se refermeraient sur une vérité trop flagrante.
