Il n’avait pas aimé la forge. Le martelage l’avait rendu sourd. A cela s’ajoutait la chaleur, la fumée, les odeurs. Ce qui le dérangeait le plus c’était de ne pas voir le jour. Ses journées étaient rythmés par les coups de marteaux. Ca résonnait dans sa tête même quand ça tapait plus. Dans son sommeil surtout. Chaque coup était comme amplifié. Les gerbes de métal en fusion ressemblaient à des petits soleils, des éclairs de foudre, le son du marteau c’était le tonnerre. Il était prisonnier dans les tempêtes de l’enfer.
Souvent, il rêvait. Il rêvait qu’il était libre. Qu’il volait comme un oiseau. Il aimait les oiseaux. Il avait appris à imiter leurs chants. Il fredonnait quand il était dans la forge. Ca le rendait joyeux. Comme ça le temps passait plus vite.
=== A SUIVRE