— Je ne peux pas vous laisser percer le crâne de mon fils avec une simple chignole.
— C’est pourtant le seul moyen de le sauver.
— Et sans anesthésie en plus ?
— Nous sommes en guerre, je n’ai que ça à portée de main.
— La pression exercée par sa méningite va endommager son cerveau si nous n’intervenons pas. Ce n’est pas le méningocoque qui tue c’est le système immunitaire en provoquant l’inflammation qui va comprimer le cerveau dans la boîte crânienne jusqu’à l’endommager pour toujours.
— Je croyais que c’était un pneumocoque le responsable ou un virus ?
— On ne sait pas ce que c’est vraiment si nous voulons le traiter nous devons cibler plusieurs bactéries pathogènes. Seuls Pascal et Irène pourraient savoir assez rapidement de quoi on parle.
Les pathogènes classiques ont muté radicalement depuis 2035 suite à la grande catastrophe nucléaire et les traitements sont peu efficaces.
Je détourne le regard de mon fils quand j’aperçois la pointe d’acier se poser sur son crâne. Je sens sa main qui me sert de plus en plus fort. Il ne crie pas malgré la douleur.
